Les métiers qui recrutent dans le médico-social
Sanitaire et social : quels sont les postes les plus recherchés ?
© Kelformation – Anna Massé Paru le 12.11.2012 sur Kelformation
Le secteur social et médico-social emploie près de 1,7 million de salariés, selon les derniers chiffres de Pôle Emploi. Les filières liées aux problématiques de l’âge ou du handicap sont celles qui offrent le plus d’opportunités de carrière.
Service à la personne et petite enfance en pénurie de candidats
Que ce soit dans les structures spécialisées ou dans le service à domicile, le secteur embauche à tous les niveaux de qualifications. « Les aides-soignants et les auxiliaires de vie sont des profils en pénurie. Tout comme les directeurs de maison de retraite », constate Cédric Groulard, directeur du cabinet CDG Conseil.
Le secteur privé connaît aujourd’hui un fort essor. « Les crèches ou les micro-crèches intra et inter-entreprises se multiplient », explique Cédric de Groulard. Les profils d’auxiliaires de petite enfance, d’auxiliaires puéricultrices ou d’éducateurs de jeunes enfants sont, par exemple, très courtisés.
Dans le domaine de l’éducation spécialisée, les situations varient d’une région à l’autre. « La demande est inégalement répartie sur le territoire. L’offre est importante en région parisienne, dans l’Est et le Nord de la France. Dans l’Ouest par contre, les jeunes diplômés ont du mal à trouver un CDI », observe Christophe Dalibert, responsable pédagogique au sein du centre de formation l’ARIFTS.
Le secrétariat médical promet de bonnes perspectives de recrutement dans tout l’Hexagone. Sans surprise, les jeunes diplômés éprouveront toutefois plus de difficultés, subissant la concurrence des candidats les plus expérimentés.
Le secteur en manque de cadres
Les fonctions d’encadrement dans le secteur santé-social se professionnalisent de plus en plus, créant ainsi une forte demande de profils qualifiés. Si certaines fonctions d’encadrement sont accessibles dès le niveau III, la plupart des postes de chefs de service ou de responsables de structure sont réservés aux niveaux II et I.
Cédric de Groulard, directeur du cabinet CDG Conseil, cite l’exemple de la fonction de directeur de maison de retraite, qui s’est fortement professionnalisée. « Depuis 2007, il leur est nécessaire d’avoir un niveau Master et, par exemple, d’être titulaire du Master en gestion des établissements médico-sociaux ou du Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement social (CAFDES). » La problématique est la même au sein des établissements liés à la petite enfance. « Les directrices de crèche ont maintenant un diplôme d’infirmier ou d’éducateur de jeunes enfants, assorti d’une formation de direction », explique-t-il.
Des profils de managers qui se diversifient
Parallèlement, les profils de managers se diversifient à mesure que le métier change. Anne Lhiabastres, éducatrice spécialisée au sein de l’association ARRIA, termine, dans le cadre de la formation continue, un Master d’ingénierie de l’intervention sociale à l’Université de Nantes. « Avec ce diplôme, je souhaite passer chef de service pour rester sur le terrain, mais je peux aussi m’orienter vers des postes de direction », précise-t-elle. Ce type de parcours est représentatif des institutions spécialisées, où le personnel cadre est issu de la profession.
Christophe Dalibert, formateur au sein de l’ARIFTS, observe aussi une évolution des profils. « De plus en plus de directeurs sont issus d’études universitaires en management des institutions par exemple, sans être passés par le métier d’éducateur. » Cette évolution serait due au regroupement des petites structures par des associations ou des grands groupes. « On ne gère pas une structure de 20 ou de 1500 salariés de la même façon. Cela suppose des compétences variées et attire des profils différents. » Un phénomène qui se retrouve dans tout le secteur, en particulier au sein des maisons de retraites.